#15 Les émotions au travail, c’est vraiment un point crucial !

émotions au travail

Dans le dernier article, j’ai abordé l’importance de l’intelligence émotionnelle au travail. C’est un point tellement important et souvent sous-estimé, surtout dans les petites structures ou la gestion des Ressources Humaines est « amatrice » et où les « managers » (administrateurs-trices, directeurs-trices ou coordinateurs-trices) sont souvent peu formé(e)s.

Alors déjà, petit rappel sur les émotions. Non les émotions, ce n’est pas seulement pleurer devant un film romantique (donc « oh mon dieu ce n’est pas pro du tout ») ou exploser de colère après un échange houleux avec une structure « non amie ».

Les émotions se manifestent aussi au travail quand on (toi ou un(e) de tes collègues) rechigne à faire une tâche (et là, tu peux lire cet article), c’est aussi une position un peu trop prudente dans un projet, une réaction un peu trop « virulente » en réunion, la déception d’une subvention que tu n’obtiens finalement pas, et bien d’autre encore.

4 émotions primaires

Déjà, on distingue 4 émotions dites « primaires » : la joie, la tristesse, la colère et la peur. Et on peut également citer aussi le dégout, la surprise (dont je ne parle pas dans cet article, mais une prochaine fois!). D’ailleurs, en ce moment au ciné, Vice Versa 2 est encore à l’affiche et illustre tout ça d’une excellente façon !

Donc tout le monde, partout dans le monde, chacun des être humain ressent ces émotions. Pas seulement les « trop sensibles ». Mais certain(e)s sont plus familiers que d’autres avec leurs émotions. Et d’autres les refoulent, les cachent, les nient. Quand d’autres encore sont submergé(e)s par les leurs.

Ensuite, il faut savoir que chacun de ces émotions est le messager d’un besoin non satisfait.

Pas d’émotions positives ou négatives.

Certaines émotions sont plus agréables à ressentir que d’autres, mais il n’y a pas d’émotions positives ou négatives. Bonne ou mauvaise.

Chacune a son utilité.

la joie

La joie.

La joie, c’est l’émotion qui sert de moteur à l’envie de vivre, d’avancer et de progresser. C’est une source de motivation. Elle permet des apprentissages plus rapides et plus efficients. C’est également une composante essentielle de la santé physique. Le moral joue un rôle important dans le processus de guérison.

En général, ce n’est pas la joie qui est l’émotion qui nous pose problème !

La Colère

La colère sert à mettre des limites et chasser les intrus. Quand on ressent des premiers frémissements d’agacements, c’est en fait un message qui nous signale que quelqu’un ou quelque-chose menace notre territoire physique ou psychologique.

Tu sais, cette personne qui remet tout le temps en question le projet sur lequel tu travailles jours et nuits depuis des semaines… Tu ressens que ton « territoire » est menacé. C’est peut-être vrai, peut-être pas, mais ce ressenti, cette émotion de colère est bien là et elle te dit quelque-chose qu’il est intéressant d’écouter.

Si la menace se précise, la colère va grandir. C’est un volcan intérieur qui s’éveille, gronde en nous et dont l’éruption va dégager l’espace vital envahi par des gêneurs. La colère est la garante du respect de soi.

C’est pourquoi la colère est une émotion indispensable pour défendre son territoire et ses valeurs.

Donc il est super important, quand on ressent de la colère, de rechercher la cause de la colère à l’extérieur de soi (et non pas la diriger sur soi).

La colère, c’est un accélérateur puissant pour sortir des situations enlisantes.

colère au travail

tristesse au travail

La tristesse

Cette émotion sert à être disponible pour la nouveauté. Une sorte de passage transitoire préparant à une nouvelle situation. La tristesse permet de clore une chose, une période de vie, et de tourner la page. Elle est appropriée à chaque fois que nous avons un deuil à faire, que ce soit d’une situation ou d’une personne. Il ne faut pas la confondre avec les regrets. En effet, on peut être triste que quelque-chose se termine sans pour autant souhaiter que tout recommence comme avant.

Au final, la tristesse, c’est l’embrayage pour nous permettre de changer de régime sans casser le moteur !

La peur

C’est la perception d’une situation à venir nécessitant de la prudence. Soit cette situation présente un danger objectif (selon notre carte du monde) et la peur nous invite à mettre en place notre protection, soit la situation est une nouveauté et alors, la peur nous indique que nous sommes (selon nos critères) insuffisamment préparés pour l’affronter et que nous devons mieux nous informer ou nous préparer. Il est normal de ressentir de l’appréhension face à une nouveauté.

On dit que « la peur n’évite pas le danger » et c’est vrai. Mais la peur à quand-même le mérite de nous le signaler pour qu’on puisse se préparer et l’affronter intelligemment. Ainsi, il est inutile de nier ou de décrédibiliser sa peur. Mais plutôt de la questionner et d’en tenir compte pour affronter au mieux la situation à venir.

Et donc la peur, c’est la pédale de frein, qui nous invite à conduire prudemment et à aborder les virages de la vie avec circonception !

la peur au travail

Une palette de nuance

Pour chacune de ces émotions, il existe toute une palette de nuances, du bien-être à l’euphorie, de l’agacement à la fureur, du spleen au chagrin, de l’inquiétude à la terreur…

Émotions = GPS !

Donc les émotions, ce sont des indicateurs indispensables pour nous guider au quotidien et nous informer de notre état intérieur. Tes émotions, c’est un peu ton GPS interne pour savoir où aller.

Mais encore faut-il bien les comprendre pour ne pas se tromper de direction !

Un premier pas indispensable : reconnaitre tes émotions et les accepter

Comme je le disais dans le dernier article, le premier pas est donc déjà d’apprendre à les identifier et les accueillir pour mieux comprendre nos réactions et comportements et avancer dans le sens de ta vie choisie !

Quand tu sens que quelque-chose ne va pas, que tu as une boule, au ventre, dans la gorge, le cœur qui bat plus vite, le souffle qui s’accélère… qu’en réunion tu commences à gigoter sur ta chaise… tu peux prendre quelques secondes de recul et te poser des questions sur ce que tu ressens : « Suis-je stressé(e), frustré(e), enthousiaste ? » Nommer tes émotions est le premier pas vers une meilleure régulation.

Au travail, il y a plein de moments où tu peux t’entrainer dans la reconnaissance et l’acceptation de tes émotions (et celles des autres !)

Les émotions peuvent surgir à tout moment, souvent sans que tu en sois vraiment conscient(e)s.

réunion et émotions

Lors de réunions ou de moments collectifs

Quoiqu’on en dise, les réunions, ces moments d’interactions entre plusieurs personnes, sont des moments lors desquels les émotions sont souvent sollicitées. Une remarque, un désaccord, ou même une reconnaissance peuvent déclencher des réactions émotionnelles intenses. Dans ces moments-là, prends ces quelques secondes de recul pour identifier ce qui se passe en toi.

Et si ça n’a pas été possible sur le moment, tu peux prendre ce temps d’analyse à postériori : qu’est-ce qu’il s’est passé ? qu’ai-je ressenti ? quelle a été la pensée qui a généré en moi cette émotion ? qu’est-ce que ça veut dire de moi à ce moment-là ? de la situation ? d’éventuellement l’autre personne ? quel est le message que me transmet cette émotion ?

Face à des échéances et des délais

Les échéances serrées et les délais peuvent être des sources majeures de peur (anxiété, panique) ou de colère (« on ne respecte pas mon planning ») ou encore peut-être de tristesse (« je n’y arriverai jamais… »). Et parfois de la joie ? («au moins ce sera vite fini ! »).

Identifier ces émotions à leur début te permettra de traiter le message qu’elles ont à t’envoyer avant qu’elles ne débordent… en crise de panique par exemple !

Face à des désaccords et d’éventuels conflits

Les désaccords avec des collègues, des supérieurs hiérarchiques ou des « structures non amies » (pour rester consensuelle 😅) sont inévitables et peuvent faire surgir une gamme d’émotions, allant de la colère à la déception. La difficulté à gérer ces conflits de manière constructive peut souvent aggraver la situation, accentuant les ressentiments et le malaise au sein de l’équipe.

Là encore, il est crucial d’identifier vraiment ce que tu ressens car ce n’est pas le même message si tu te sens en colère ou frustré(e) ou déçu(e) et donc pas la même indication sur la direction à prendre.

Face au(x) changement(s)

Les changements dans l’organisation, qu’il s’agisse de restructurations, de modifications de postes, de nouveaux dossiers, nouveaux collègues… ou d’adaptations aux nouvelles technologies, peuvent provoquer des sentiments d’insécurité et de résistance. Là encore, selon ta façon d’interpréter la situation, en fonction de ta carte du territoire, tu pourras ressentir tout une variété d’émotions à identifier : peur de l’inconnu ? peur de ne pas t’adapter ? peur de perdre ta place dans le groupe ? peur de ne pas y arriver ? colère de ne pas avoir été entendu(e) ? anxiété ? tristesse de laisser certains dossiers ? enthousiasme pour la nouveauté ?

Dans tous les cas, ressentir tout cela ne veut pas dire que fondamentalement, tu refuses le changement, que tu es de ces personnes qui sont fermées à toute nouveauté… ça veut simplement dire que tu as un besoin pour l’instant non satisfait. Et donc l’identifier l’émotion, puis le besoin te donnera de bonnes chances de rendre la situation plus acceptable à tes yeux.

Petit rappel : ce sont nos pensées qui créent nos émotions :

Je crois que je fais un rappel à chaque article, mais c’est tellement puissant ! les émotions n’arrivent pas de nulle part. Elles sont liées à notre vision du monde et donc à ce qu’on pense.

Petit résumé et mise à jour de cet article :

  • Une situation se passe et elle est toujours neutre
    • Par exemple, je dois prendre en charge un nouveau dossier que je ne maitrise pas
  • À cause (ou grâce) à mes valeurs, mon éducation, mes croyances sur moi, le monde et les autres… j’ai une pensée automatique à propos de cette situation
    • Je ne vais pas y arriver
  • Cette pensée crée une émotion
    • Peur et tristesse
  • Cette émotion m’amène à un certain comportement
    • Procrastination et retard

Et donc, identifier ses émotions, mes aussi ses pensées automatiques, c’est nécessaire pour avoir des comportements plus en adéquation avec notre vie choisie. Des comportement qui nous permettent de kiffer notre quotidien.

Identifier tes émotions pour kiffer ton quotidien !

Intégrer la reconnaissance et la régulation de tes émotions dans ta routine professionnelle, ça va changer ton quotidien. Ce n’est pas magique, c’est simplement une autre façon de percevoir les choses, les gens, les situations, les relations. C’est être plus à l’écoute de toi et de tes perceptions. Et résultat : ça participe à ReKiffer ton quotidien, et donc ta mission de sens !

Dans tous mes accompagnements, que ce soit en individuel avec ✨Rekiffe ton Quotidien, ou en collectif avec les formations ou les ateliers, la question des émotions est abordée. Plus ou moins frontalement, plus ou moins rapidement selon la demande et le contexte, mais c’est un passage obligé pour rekiffer ton quotidien et ta mission de sens !  

Si tu veux en savoir plus et en discuter, prends rendez-vous !

identifier ses émotions

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