Ah, le perfectionnisme !
- Aligner les titres de ta présentation PPT au millimètre, même si personne n’y fera attention, sauf toi !
- Passer des heures à relire un rapport déjà prêt, au cas où une coquille s’y serait glissée
- Ne pas déléguer, car ce sera « moins bien fait »
- Ressasser des jours une erreur que tu as faite alors que 98% de ton travail était top.
- Relire 15 fois un mail, au point de l’envoyer trop tard.
Mais d’où vient cette obsession ?
Ça n’est pas là par hasard !
Comme beaucoup de nos comportements, tout commence souvent dans notre enfance. Si, chez toi ou à l’école, tu as entendu des phrases comme « tu as eu 16/20, pourquoi pas 20 ? », « tu peux faire mieux », « quand on fait les choses, on les fait bien, sinon ça ne sert à rien de commencer », « waah bravo c’est parfait ! On est fiers de toi, c’est comme ça qu’on t’aime ».
Ou bien si tes parents ou tes proches étaient, eux dans leur comportement, très focus sur la rigueur et la perfection et que ça prenait beaucoup de place dans le quotidien.
Alors tu as probablement mis en place une sorte de grande consigne interne qui dicte tes comportements et tes croyances : pour être apprécié(e), je dois être parfait(e). Tu as probablement appris à associer ton bonheur à la performance.
Voilà comment, sans même t’en rendre compte, tu as commencé à viser la perfection dans tout ce que tu fais.
Les normes sociétales et culturelles
Ajoute à cela la pression de la société. Dans un monde où le succès est affiché sur les réseaux sociaux comme une vitrine de magasin, il est facile de se sentir dépassé(e). On a l’impression que tout le monde a la vie parfaite, que les autres réussissent bien mieux, qu’ils sont meilleurs, et ça nous pousse à viser des objectifs irréalistes.
Expériences passées et échecs
Et puis, il y a les échecs. Oui, ces moments où tu as eu l’impression de tomber de la plus haute marche. Un échec peut laisser des traces et, souvent, on se dit « plus jamais ça« . Du coup, on se lance dans une quête de perfection pour éviter de revivre cette douleur. Un cercle vicieux, tu ne trouves pas ?
Alors, comment cela se manifeste-t-il au quotidien ?
- Au travail : tu passes des heures à fignoler un rapport. Chaque virgule doit être à la bonne place, et tu as du mal à déléguer, craignant que ton collègue ne sache pas faire aussi bien. Résultat ? Tu es épuisé(e) !
- Dans ta vie personnelle : Chaque petite erreur est comme un gros caillou dans ta chaussure. Impossible de te relaxer tant que tu as l’impression de ne pas avoir atteint tes objectifs. Et si ton conjoint ne range pas le lave-vaisselle parfaitement… le drame !
- Dans tes relations : Les attentes que tu mets sur toi-même et sur les autres peuvent créer des tensions. Tout le monde ne vise pas la même perfection que toi et parfois, ça t’agace à mort… mais ne t’inquiète pas, c’est probablement réciproque !
Perfectionnisme ? les atouts d’un souci du détail maîtrisé.
Alors OK, être perfectionniste, ça a des avantages. Cette quête d’excellence peut mener à des résultats remarquables.
- Tu es sûrement quelqu’un d’exigeant, avec un grand souci du détail et du travail bien fait,
- tu es précis(e) et rigoureux(se),
- tu cherches souvent à faire progresser les autres.
- On te fait aussi confiance pour la qualité de ton travail.
- Et tu es tout le temps en train de chercher à te perfectionner.
Dans ces moments, viser haut peut t’amener à des résultats impressionnants, à renforcer la confiance de tes collègues et chef(fe)s en toi et à établir une réputation solide dans ton domaine.
Perfectionnisme ? rester au bureau jusqu’à 21h pour envoyer LE mail parfait
Rester au bureau tard pour peaufiner un email ou un rapport, ça te parle ?
Le perfectionnisme, ça peut sembler admirable à première vue : un souci du détail, une exigence de qualité, un désir de bien faire.
Mais quand c’est poussé à l’extrême, ça devient un véritable piège qui peut affecter à la fois ton efficacité et ton bien-être.
Les risques :
💥Tu t’épuises à force de vouloir tout optimiser
Chercher la perfection pour chaque tâche, même les plus insignifiantes, te pousse à travailler des heures supplémentaires, rouvrir tes dossiers le week-end et négliger ton équilibre perso. Résultat ? Une surcharge de travail constante, un sentiment d’oppression, et cette impression de ne jamais en faire assez.
💥Tu te démotives face à tes propres standards
En plaçant la barre trop haut, tu t’exposes à la fatigue, à la frustration et à la culpabilité. Pourquoi ? Parce que ces objectifs irréalistes sont presque impossibles à atteindre. Et chaque échec alimente un cercle vicieux où tu te sens démotivé(e) et insuffisant(e).
💥Tu bloques… au lieu d’avancer
Paradoxalement, ton perfectionnisme peut te paralyser. Face à une tâche intimidante ou complexe, tu hésites, tu attends “le moment parfait” et tu procrastines. Résultat : stress, culpabilité, et une montagne de choses non terminées. Je t’en parle plus ici.
💥De perfectionniste, tu deviens « relou » : des exigences trop élevées pour soi-même et les autres
Les attentes super élevées des perfectionnistes, c’est pour eux, mais aussi pour les autres. Et ça, ça peut entraîner des tensions ! en effet, tes collègues peuvent percevoir ces attentes comme du jugement ou de la rigidité. Et alors… les relations se tendent !
💥Le piège des détails : quand vouloir trop bien faire devient contre-productif
Ton perfectionnisme te fait perdre du temps et de l’énergie pour l’essentiel.. Résultat : les échéances ne sont pas respectées, les priorités sont négligées…
Cette attitude finit par peser non seulement sur soi-même mais aussi sur les autres. Les collègues ou le manager peuvent percevoir ce comportement comme un manque d’efficacité ou une lenteur excessive. Tes retards agacent, et ta hiérarchie limite tes heures supp.
Ironie du sort : À vouloir tout bien faire, tu déçois. Horrible, non ?
Alors comment on fait pour profiter des bienfaits du perfectionnisme sans se laisser bouffer ?
7 questions à se poser pour s’en défaire sur le long terme
Déjà, je te propose 7 questions à te poser pour calmer un peu tout ça. Tu peux te les poser régulièrement, et surtout dès que tu sens que tu passes un peu trop de temps sur un truc, que tu te perds dans les détails ou que tu sens tes collègues qui s’impatientent.

- 1️⃣ Parfait, selon qui ?
Si toi tu trouves ça parfait mais que ça ne correspond pas aux critères de perfection de ton/ta cheffe, tu trouves ça parfait ?
- 2️⃣ De quoi as-tu vraiment peur si ce n’est pas parfait ?
Une question pour creuser les insécurités sous-jacentes, comme la peur du jugement ou de l’échec et comprendre les attentes que tu t’imposes.

- 3️⃣Que se passe-t-il quand tu accomplis une tâche de manière imparfaite ?
C’est quoi les conséquences si c’est « juste bien » ? ou même si seulement « ça passe » ?.
- 4️⃣ Quel est l’objectif principal de cette tâche ?
Reviens à l’essentiel et évalue si les détails sur lesquels tu t’attardes servent réellement cet objectif.

- 5️⃣Dans quelles situations ton “sois parfait(e)” est-il un moteur positif?
Car oui, tu l’as vu plus haut, il y a des moments où c’est clairement utile, où ça va te permettre de te démarquer, de briller, et d’aller vers ta vie choisie. Identifie ces moments et concentre ton perfectionnisme pour tout déchirer lors de ces moments-là !

- 6️⃣Dans quelles situations ton perfectionnisme te met-il des bâtons dans les roues ?
C’est dans ces situations qu’il faut le lâcher : passer trop de temps sur la largeur des colonnes de ton tableau au détriment du contenu ? Allez, laisse tomber et au pire, rentre chez toi pour profiter de ta soirée !

- 7️⃣Dans les situations dans lesquelles ton “sois parfait(e) » te dessert, que serait-il plus judicieux de croire ?
Qu’est-ce que tu penses de « sois réaliste », « tu as le droit de te tromper », ou « tu peux demander de l’aide » ?
Ces questions vont vraiment t’aider à réévaluer tes standards et à avancer vers un quotidien vraiment plus serein !
Quelques trucs et astuces pour améliorer ton quotidien de perfectionniste
Enfin, voici quelques astuces pratiques pour gérer ton perfectionnisme au quotidien :
- Fixe des limites de temps : Donne-toi un temps imparti pour chaque tâche. Cela t’obligera à te concentrer sur l’essentiel et à ne pas te perdre dans les détails.
- Pratique la gratitude : Chaque jour, prends un moment pour noter ce dont tu es fier, même si ce n’est pas parfait. Ça renforce la reconnaissance de tes efforts. Simple, mais efficace !
- Accepte l’imperfection : Commence par laisser passer une petite imperfection chaque jour. Que ce soit un email sans correction ou un plat non parfait, cela peut être libérateur.
- Priorise tes tâches : Identifie ce qui est vraiment important et concentre-toi sur ces tâches. Cela t’évitera de perdre du temps sur des détails insignifiants.
- Fais des pauses régulières : Intègre des pauses dans ta journée pour te ressourcer. Repose-toi, tu seras plus efficace.
Alors ?
✨ Est-ce que cet article était parfait ? Je ne pense pas ! J’ai laissé ça de coté car sinon, clairement, je n’avance pas et je ne fais rien…
✨ Il reste des fautes ? Possible, même si je me suis relue ! Les alignements ne sont pas parfaits : Je sais, mais ça prend trop de temps à régler.
✨ Honnêtement : Est-ce que j’ai passé trop de temps sur mes phrases ? Peut-être bien.
Conclusion : « Mieux vaut fait que parfait » !
J’essaie de mettre mon perfectionnisme dans la qualité de mes accompagnements, que ce soit en individuel, en collectif ou en formation !
Donc, à toi de jouer ! Prends une des 7 questions que je t’ai proposées, applique-la dès aujourd’hui, et vois comment tu peux alléger ton quotidien. Et si tu veux vraiment aller plus loin et retrouver un équilibre entre ton envie de bien faire et ton bien-être, contacte-moi : on en discute ensemble.
✨ Coach professionnelle certifiée, je t’accompagne, acteur ou actrice des sphères engagées, à rekiffer ton quotidien et ta mission de sens. 🌿
