#8 La prise de décision : j’y vais mais j’ai peur!

 C’était la demande initiale d’une de mes clientes actuelles : « j’ai une décision à prendre mais je me sens seule, perdue vis à vis de cela. Je ne me fais pas confiance pour prendre cette décision, tout s’embrouille et est entremêlé« . 

Petit à petit, au fil des séances, les réponses sont devenues plus claires et la décision se prend sereinement et avec clarté.

Comme cette cliente, je pense qu’on est tous à un moment ou à un autre face à une décision difficile à prendre. Ça peut être pour une décision particulièrement importante : « je change de travail ou je reste ? » ; « quitter mon/ma conjoint(e) ou tenter de relancer mon couple ? ». Mais parfois aussi, toutes les décisions du quotidien pro ou perso, sont difficiles à prendre, on se questionne sur tout. Tout est embrouillé et entremêlé, comme pour ma cliente.

Les défis de la prise de décision

Lorsqu’il s’agit de prendre des décisions, la peur du regret est souvent présente. Surtout quand les enjeux sont élevés et que les conséquences de nos actions peuvent avoir un impact profond sur notre communauté et sur notre propre bien-être. La crainte de regretter une décision peut nous paralyser, nous empêchant de prendre des décisions importantes et de continuer à avancer dans notre travail.

La voie idéalisée a posteriori

Il est important de reconnaître que la peur de regretter une décision est souvent basée sur une vision idéalisée de ce qui aurait pu être.

« si seulement j’avais postulé à ce job qui me plaisait, je serais surement plus heureux/se professionnellement aujourd’hui… »

« Mon ancienne entreprise va mieux, j’aurais dû rester salariée dans celle-ci plutôt que de changer »

Après avoir pris une décision, il est naturel de se demander « Et si ? ». Et on imagine alors comment les choses auraient pu être différentes si nous avions choisi une autre voie.

Cependant, cette vision idéalisée ne tient souvent pas compte des défis et des obstacles auxquels nous aurions pu être confrontés si nous avions pris une décision différente. En réalité, aucune décision n’est sans risque. Et il est impossible de prédire avec certitude ce qui aurait pu se passer si nous avions choisi une autre voie.

• Même si j’avais postulé à ce poste qui me plaisait, suis-je sûr(e)e que je n’aurais pas été confronté(e) aux mêmes problématiques de je vis aujourd’hui ?Des difficultés relationnelles avec un(e) chef(e) ou un(e) collègue? Ma structure en difficulté financière ? Mes missions qui changent trop souvent ?
• Et inversement, même si j’étais resté(e) dans mon ancienne entreprise qui va mieux maintenant… que ce serait-il passé?

Quand on a peur de regretter, on compare en fait une vie réelle (et donc avec ses hauts et ses bas) dans une décision prise avec une vie idéalisée dans une décision non prise.

Ne pas prendre de décision est une décision !

Trop obnubilé(e) par la peur du regret d’une « mauvaise » décision, on peut préférer ne pas en rendre. Un statu quo qui est finalement, une décision en tant que telle… Le choix de rester quand une situation inconfortable. Le choix de ne pas avancer vers quelque-chose de mieux, vers une vie choisie.

C’est ok de choisir cela, si vous pensez que c’est ce qu’il y a de mieux à l’heure actuelle pour vous. Mais soyez conscient de cela. Soyez conscient des avantages, mais aussi des inconvénients de ce non-choix. Soyez conscient du cout de l’inaction, en temps (« je prendrais la décision quand… »), en énergie, en charge mentale, en qualité de vie, peut-être en argent aussi…

Prendre des décisions éclairées

Plutôt que de laisser la peur du regret dicter nos décisions, je vous invité à prendre des décisions éclairées, basées sur nos valeurs, nos objectifs et nos connaissances.

On va travailler cela en coaching. On va creuser les croyances et les blocages qui nous empêchent d’avancer, de prendre des décisions alignées avec nos objectifs et notre vie choisie. On va identifier nos valeurs et la place qu’elles prennent dans nos choix, le rôle qu’elles vont jouer. On va mettre en avant nos ressources pour prendre une décision claire et congruente.

Pour surmonter la peur du regret, il est important de reconnaître que toutes les décisions comportent un certain degré d’incertitude. Il est impossible de prédire avec certitude l’issue de nos choix, et il est inutile de se torturer avec des hypothèses sur ce qui aurait pu être. Au lieu de cela, concentrons-nous sur les informations dont nous disposons au moment de la décision, sur les valeurs qui guident notre travail et considérerons les conséquences potentielles de nos actions.

Les 4 questions puissantes à se poser pour prendre une décision

Cela peut aussi impliquer de peser attentivement les avantages et les inconvénients de chaque option, de consulter les autres parties prenantes et de faire confiance à notre intuition.  Je vous propose de vous poser ces 4 questions :

• Quels seraient les avantages à changer ?
• Quels seraient les inconvénients à changer ?
• Quels seraient les avantages à rester dans la situation actuelle ?
• Quels seraient les inconvénients à rester dans cette situation ?

Il est important de bien se poser l’ensemble des 4 questions distinctement, en présumant pas de la réponse à une question parce qu’on à répondu à une autre et en étant réellement honnête avec soi-même, en en allant chercher toutes les réponses. Et ensuite de comparer et peser tout ça.

Pas toujours évident de se poser ses questions seul(e), d’aller au bout du questionnement en toute conscience.

En creusant ces 4 questions auprès d’une de mes clientes qui avait une problématique d’organisation au travail, elle a pris conscience que l’inconvénient à changer, ce serait qu’elle devrait probablement affronter des problèmes de couple qu’elle mettait pour l’instant sous le tapis. Sous une décision presque anodine, se cachait une autre décision bien plus complexe.

Assumer la Responsabilité de nos Décisions

Après avoir pris une décision, que ce soit d’aller vers l’option A, vers l’option B ou de rester dans la situation actuelle, il est important d’assumer la responsabilité de nos actions, quelles qu’elles soient. Plutôt que de se laisser surprendre par la peur du regret, prenons le pouvoir sur ce que nous pouvons contrôler et sur la façon dont nous pouvons faire avancer notre mission malgré les obstacles. En gardant à l’esprit nos valeurs et notre engagement envers notre cause, nous pouvons surmonter nos craintes et continuer à avancer avec détermination.

C’est évident, la peur du regret est une émotion naturelle qui peut tous nous affecter. Mais elle ne doit pas dicter nos décisions.

En reconnaissant que cette peur se base souvent sur une vision idéalisée de ce qui aurait pu être, nous pouvons prendre des décisions éclairées qui nous permettent de continuer à avancer vers notre vie choisie avec confiance et détermination.

En faisant confiance à notre intuition, en évaluant soigneusement nos options et en assumant la responsabilité de nos actions, nous pouvons surmonter nos craintes et continuer à faire une différence dans le monde.