La culpabilité. Un poids invisible mais bien réel.

Une émotion qui s’infiltre partout, qui ronge, qui nous pousse à en faire toujours plus… et qui, bien souvent, nous épuise plus qu’elle ne nous aide.
Ces dernières semaines, j’ai accompagné un client en plein questionnement professionnel.
Il jongle entre sa ferme et un emploi salarié dans une autre ferme.
Il est fatigué, il sait qu’il doit lever le pied… mais dès qu’il essaie, il culpabilise.
💬 « Je me donne toujours à 110%. Mais si je passe à 100%, j’ai l’impression de ne pas en faire assez. »
Il est loin d’être le seul. Ce sentiment, je l’ai moi-même vécu.
Dans mon dernier emploi salarié, la culpabilité était mon ombre permanente :
Bref, un cycle infernal.
Mais d’où vient cette culpabilité ?
Pourquoi est-elle si présente, même quand on n’a rien fait de mal ?
La réponse : des petits messages inconscients qui tournent en fond sonore dans notre tête.
Ce sont eux qui créent ce jugement intérieur qui nous pousse à nous auto-critiquer et à nous sentir en faute même quand il n’y a pas de raison objective.
- Je culpabilisais de ne pas tout savoir, de ne pas avoir réponse à tout.
- Je culpabilisais de trop travailler.
- Mais aussi de ne pas en faire assez.
- Je culpabilisais pour des choses qui n’étaient même pas de mon ressort.
Ce qu’on se raconte quand on se sent coupable
La culpabilité est une émotion normale.
Elle se déclenche quand on a une pensée du type :
❌ « J’ai fait quelque chose de mal. »/ « je n’ai pas fait ce que j’aurais dû faire »
❌ « C’est de ma faute si… »
Mais le problème, c’est que notre cerveau nous envoie ce signal même quand on n’a rien fait de mal.
Pourquoi ? Parce que nos drivers, ces petits message inconscients, ont installé en nous un système de règles et de jugements internes.
Si tu as grandi en intégrant que « Faire plaisir aux autres, c’est important « , alors dès que tu dis non, tu te sens coupable.
Si on t’a répété « Il faut être parfait« , chaque petite erreur te fait te juger toi-même.
Ce n’est pas la réalité qui te fait culpabiliser… mais ton driver qui te juge.
Les drivers : ces injonctions invisibles qui nous épuisent
Les drivers sont des messages inconscients qu’on a intégrés depuis l’enfance.
Ils ont façonné notre manière de fonctionner… et ils ont souvent un effet pervers :
on n’agit pas par choix, mais par peur de « mal faire ».
💡 Il existe 5 drivers principaux, mais en général, on en a 1 ou 2 qui dominent et influencent fortement notre quotidien.
Ce sont eux qui colorent nos réactions automatiques, créent nos schémas de pensée… et fabriquent de la culpabilité dès qu’on s’éloigne de ce qu’ils jugent “acceptable”.
Voici comment chacun de ces drivers peut nous piéger :
🛑 1. « Sois parfait.e » → Tu n’en fais jamais assez bien
💭 « Tu devrais savoir mieux faire. »
💭 « Une erreur ? Inacceptable. »
💭 « Si ce n’est pas parfait, ce n’est pas fini. »
👉 La culpabilité qu’il crée ?
Se sentir fautif dès qu’on n’atteint pas la perfection.
👉 Exemples :
- Relire un mail 10 fois avant de l’envoyer… et stresser ensuite parce qu’on a oublié une virgule.
- Se sentir coupable parce qu’on n’a pas eu le temps de tout boucler parfaitement au travail.
- Ne jamais être satisfait de son propre travail, car « ça aurait pu être mieux ».
📌 À retenir : Ce driver te fait croire que tu n’es jamais assez bon.

🛑 2. « Fais plaisir » → Tu es coupable dès que tu dis non
💭 « Ne pense pas à toi, pense aux autres. »
💭 « Tu dois être apprécié de tout le monde. »
💭 « Si quelqu’un est déçu, c’est de ta faute. »
👉 La culpabilité qu’il crée ?
Se sentir égoïste ou fautif dès qu’on pense à soi.
👉 Exemples :
- Dire oui à tout… et se surcharger au point d’être épuisé.
- Ressentir de la culpabilité en refusant un service, même si on n’a pas le temps.
- Avoir du mal à poser ses limites au travail, de peur de « déranger ».
📌 À retenir : Ce driver te fait croire que dire non, c’est être une mauvaise personne.

🛑 3. « Fais des efforts » → Si c’est trop facile, tu ne mérites pas
💭 « Si tu ne galères pas, c’est que tu ne travailles pas assez. »
💭 « Il faut mériter ce qu’on obtient. »
💭 « Si ce n’est pas compliqué, ce n’est pas valable. »
👉 La culpabilité qu’il crée ?
Se sentir coupable si quelque chose est trop simple ou agréable.
👉 Exemples :
- Passer 5h sur une tâche qui aurait pu être faite en 1h, juste pour prouver qu’on a bien travaillé.
- Ressentir de la culpabilité quand on prend du temps pour soi, sans « être productif ».
📌 À retenir : Ce driver te fait croire que tout doit être difficile pour être mérité.

🛑 4. « Sois fort.e » → Tu dois tout gérer sans broncher
💭 « Garde le contrôle. »
💭 « Ne montre jamais tes émotions. »
💭 « Ne demande pas d’aide »
👉 La culpabilité qu’il crée ?
Se sentir coupable dès qu’on a un coup de mou, ou qu’on demande de l’aide.
📌 À retenir : Ce driver te fait croire que demander de l’aide, c’est un échec.

🛑 5. « Dépêche-toi. » → Tu es coupable dès que tu ralentis
💭 « T’es trop lent. »
💭 « Si tu prends ton temps, tu perds du temps. »
👉 La culpabilité qu’il crée ?
Se sentir inutile ou inefficace dès qu’on ne va pas assez vite.
📌 À retenir : Ce driver te fait croire que ralentir, c’est échouer.

Comment sortir de cette spirale de culpabilité (et se réconcilier avec ses drivers) ?
👉 La bonne nouvelle, c’est qu’on peut apprendre à identifier ses drivers et à reprendre la main sur ce qui nous pilote en mode automatique.
Et c’est un point que j’aborde quasi systématiquement en accompagnement individuel et très souvent en formation.
Pourquoi ? Parce que mettre le doigt sur ces messages inconscients, ça change tout.
💡 Dès qu’on comprend d’où vient notre façon d’agir, de réagir, de culpabiliser,
➡️ on respire déjà un peu plus.
➡️ On arrête de se juger en boucle.
➡️ On comprend enfin pourquoi on fonctionne comme ça.
Alors l’idée, c’est de repérer ses drivers dominant, c’est le premier pas pour sortir de la spirale.
Mais surtout : ces drivers ne sont pas des défauts.
Ils ont aussi des qualités, des moteurs positifs.
✨ « Fais plaisir » peut faire de toi quelqu’un d’attentif et diplomate.
✨ « Sois parfait » peut t’amener à viser l’excellence.
✨ « Fais des efforts » te rend persévérant.
✨ « Sois fort » peut te rendre résilient.
✨ « Dépêche-toi » te donne un vrai sens de l’efficacité.
👉 L’idée, ce n’est pas de les effacer.
Mais de travailler sur ce qu’il est utile de garder, et ce qu’il est nécessaire d’adoucir, pour retrouver plus de choix, de légèreté, et d’équilibre.
🎯 Si tu veux mieux comprendre ton propre fonctionnement,
te libérer de la culpabilité inutile
et remettre un peu de fluidité et de plaisir dans ton quotidien pro…
💌 Je t’accompagne avec plaisir.
On peut commencer par un échange d’une heure, gratuit et sans engagement, pour faire le point ensemble.
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