Quand on s’épuise à vouloir faire changer ce qu’on ne contrôle pas
Je l’ai encore constaté dernièrement en accompagnant en formations plusieurs groupes de salariés du monde associatif agricole.
Et c’est aussi souvent le cas chez mes client.e.s en coaching individuel.
C’est un mécanisme que je connaissais déjà, mais qui m’a sauté à la figure avec une telle intensité que j’ai eu envie d’en parler ici.
Dans ces structures, on retrouve souvent la même dynamique : des salarié.e.s très investi.e.s, très impliqué.e.s dans leurs missions, qui attendent (ou espèrent) que ceux qui fixent les grandes orientations prennent conscience de leur réalité. Qu’ils comprennent les difficultés du quotidien. Qu’ils adaptent leur façon de décider, de communiquer, de prioriser.
Je les entends souvent dire :
“Il faudrait que les administrateurs comprennent.”
“Qu’ils se rendent compte.”
“Qu’ils changent.”
Et parfois, oui, ça arrive. Mais soyons honnêtes : souvent, non.
Pas par malveillance. Pas parce qu’ils s’en fichent.
Mais simplement parce qu’ils sont ailleurs : dans leur propre réalité, avec peu de temps, peu de formation, et rarement l’espace mental nécessaire pour comprendre ces enjeux. Ils agissent avec les informations qu’ils ont, la façon dont ils les intégrent, selon leurs priorités à eux.
Le coût de cette attente permanente
Et pendant ce temps-là, les salariés s’épuisent. Ils réorganisent leur travail en pensant anticiper les attentes. Ils prennent sur eux. Ils essaient de faire le lien entre les idéaux de la structure, les besoins du terrain et les objectifs stratégiques fixés parfois sans concertation.
Cette charge mentale permanente, ce flou, cette responsabilité sans toujours avoir les leviers… ça use.
Retrouver du pouvoir : agir sur soi
Alors qu’est-ce qu’on peut faire, quand on a la sensation d’avoir tout essayé ?
On peut commencer par être lucide : attendre que l’autre change, c’est souvent une fausse bonne idée. En revanche, travailler sur soi, ça, c’est une véritable marge de manœuvre.
Et je ne parle pas ici de culpabiliser ou de s’adapter à tout prix. Je parle de reprendre du pouvoir là où on en a encore :
- Mieux se connaître.
- Comprendre ses besoins et ses limites.
- Identifier ce qui est essentiel pour soi, ce qui est négociable, et ce qui ne l’est pas.
- Apprendre à dire non, à poser un cadre.
- Déculpabiliser de ne pas tout faire.
- Recréer de la clarté là où règne la confusion.
C’est parfois inconfortable. Mais c’est puissant.
Même contexte, différents ressentis
J’ai vu des salariés, à plan de charge équivalent, vivre leur quotidien de manière complètement différente.
Là où certains culpabilisent de couper à 18h, d’autres parviennent à le faire sereinement.
Là où certains se sentent submergés, d’autres arrivent à garder de la distance.
La différence ? La posture intérieure.
Pas celle qui fait semblant que tout va bien. Celle qui permet d’habiter son poste avec clarté, lucidité et confiance, sans se sacrifier.
Travailler sur soi… pour choisir en conscience
Parfois, travailler sur soi mène à d’autres choix : changer de mission, de cadre, voire de métier. Et c’est OK.
Quand on le fait en conscience, en ayant compris ce qui ne nous convient plus, ce qui n’est plus aligné, ce n’est pas une fuite. C’est un acte de responsabilité envers soi-même.
Pourquoi j’ai choisi ce métier
C’est pour toutes ces raisons que j’accompagne aujourd’hui les professionnels du monde associatif, agricole et environnemental. Parce que je connais leurs réalités. Parce que j’ai connu ces injonctions contradictoires, cette fatigue chronique, ce tiraillement entre les valeurs qu’on porte et les conditions dans lesquelles on essaie de les défendre.
Et parce que je sais, d’expérience, qu’il existe des marges de manœuvre. Pas toujours immenses. Mais bien réelles.
Et que ces marges-là peuvent tout changer.
✨ Si tu sens que tu tournes en rond, que tu n’as plus de prise sur ton quotidien, mais que tu veux retrouver du souffle, de la clarté, du plaisir dans ce que tu fais : je propose un appel découverte gratuit d’1h pour en parler.
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