Tu veux changer des choses dans ton quotidien, ton boulot, ton organisation… mais tu repousses, tu bloques, tu tournes en rond ?
Tu n’es pas seul·e. Et surtout, ce n’est pas un manque de volonté.
En tant que coach, je l’observe partout : chez mes client.e.s en individuel, dans les collectifs agricoles, les associations, les équipes engagées, les entrepreneurs qui bossent avec le cœur. L’envie de faire autrement est là, forte. Mais le passage à l’action reste difficile. Et ce n’est pas parce que les gens sont « trop lents » ou « pas assez motivés ».
C’est parce qu’on n’aborde pas toujours le changement de la bonne manière.
Pourquoi on a envie de changer
Souvent, le besoin de changement part d’un malaise diffus : on se sent épuisé·e, débordé·e, ou désaligné·e.
Ce n’est pas forcément spectaculaire, mais c’est usant. On a le sentiment de s’éloigner de ses valeurs, de subir plus qu’on agit. On aimerait retrouver de la cohérence, du souffle, de la légèreté.
Dans le monde agricole et associatif, c’est encore plus flagrant : on porte des projets qui ont du sens, mais on finit parfois par s’oublier dans l’engagement. On veut continuer à avancer, mais autrement. Sans s’éteindre au passage.
Changer, ici, ce n’est pas « tout envoyer valser ». C’est souvent reprendre la main sur son quotidien, réajuster sa façon de faire, se remettre au centre de l’équation.
Pourquoi c’est si dur, même quand on veut vraiment
Et pourtant… on bloque.
Parce que notre cerveau est programmé pour privilégier les automatismes. Il cherche la sécurité, la stabilité, l’économie d’énergie. C’est une fonction de survie. Sauf que dans un monde où bouger est devenu vital, ce fonctionnement peut nous freiner.
Dès qu’un changement semble trop grand, trop flou, ou trop incertain, le cerveau passe en mode alarme.
Il nous envoie des signaux de peur, d’auto-sabotage, de doute :
- « Tu ne vas jamais tenir »
- « Tu vas perdre du temps »
- « Ce n’est pas le bon moment »
Résultat : on reste dans l’inertie… tout en culpabilisant de ne pas avancer.
C’est un cercle vicieux que je rencontre très souvent en coaching.
La méthode des petits pas : un antidote puissant
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe une alternative. Une méthode simple, pragmatique et accessible : avancer par petits pas.
Le principe est le suivant :
➡️ Plutôt que de vouloir tout réorganiser, on choisit une micro-action concrète.
➡️ On la rend faisable, réaliste, planifiée dans le temps.
➡️ Puis on observe ce que ça donne, on ajuste, et on recommence.
C’est ce qu’on appelle une approche itérative. On avance par étapes, en respectant ses propres rythmes.
Ce n’est pas juste plus doux, c’est plus stratégique :
Le cerveau ne perçoit pas la micro-action comme une menace. Il ne déclenche donc pas ses mécanismes de résistance.
Et ça, ça change tout.
Pourquoi ça marche
Parce que cette méthode rétablit une relation de confiance avec soi-même.
On n’est plus dans le fantasme du grand changement spectaculaire qui règle tout.
On est dans une démarche concrète, progressive, incarnée.
Chaque petit pas devient une preuve d’avancement, un test, une opportunité d’apprentissage.
Et chaque réussite, même minuscule, vient nourrir l’élan pour continuer.
C’est aussi ce qui permet d’ancrer les changements dans la durée.
Plutôt que de s’épuiser à tout vouloir transformer d’un coup (et retomber dans les mêmes travers quelques semaines plus tard), on construit une nouvelle dynamique, plus respectueuse, plus durable.
En résumé
Changer, ce n’est pas forcément bouleverser sa vie.
Mais c’est oser reprendre la main. Refaire un premier pas, puis un autre.
Sortir de l’attente du bon moment, de la solution parfaite, du déclic magique.
Et pour ça, les petits pas, c’est une voie puissante.
Parce qu’ils redonnent de l’élan, de la clarté et du pouvoir d’agir.
Parce qu’ils nous reconnectent à notre capacité à avancer, un pas après l’autre.
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